Dans un contexte où les échanges se sont fortement intensifiés entre les consommateurs et les entreprises, les banques ont dû adopter de nouvelles solutions de paiement afin de fluidifier les transactions. Le paiement différé fait partie de ces nouvelles méthodes. En effet, si le débit immédiat et automatique a toujours été de rigueur pour régler un achat, il est aujourd’hui possible de recourir à une modalité plus souple. Le principe du « acheter maintenant et payer plus tard » est considéré comme un système avantageux aussi bien du côté des établissements financiers que celui des détenteurs de compte. Mais quels sont les véritables enjeux de cette technique ? Le paiement différé présenterait-il des risques cachés ?

Le principe du débit différé en quelques mots

Pour pouvoir acheter un bien ou un service, le consommateur doit toujours détenir les fonds nécessaires sur son compte. Ce principe est de plus en plus difficile à respecter pour les banques dans la mesure où la quasi-totalité de leurs clients sont des salariés qui ne disposent pas toujours des ressources suffisantes au bon moment. Et pourtant, cela deviendrait tout de suite un frein à l’économie si tous les achats en ligne réalisés devraient être suspendus en attendant que les acheteurs soient solvables.

Pour résoudre le problème, les établissements ont mis en place le paiement différé. Ainsi, en effectuant leurs achats auprès des commerçants physiques et virtuels, les consommateurs pourront toujours régler leurs dépenses à l’instant T même s’ils n’ont pas encore de l’argent disponible sur leur compte. Le débit différé s’apparente à une forme de crédit dont la durée est généralement limitée à 30 jours. Cette modalité de paiement concerne aussi bien les règlements par carte bancaire que ceux par chèque.

De nos jours, les enseignes financières préconisent l’utilisation de la carte bleue à débit différé. En effet, puisque le prélèvement devra se faire à une date fixe à chaque mois, la carte est nettement plus pratique que le chèque. D’ailleurs, cela réduit considérablement les problèmes de recouvrement et les risques de chèque sans provision. Il est à noter que pour que le paiement différé puisse s’opérer correctement, deux paramètres doivent être pris en considération : la date d’arrêté des comptes et celle de prélèvement.

Un mode de paiement qui présente des avantages, mais aussi quelques inconvénients

Le paiement différé, en lui-même, est déjà avantageux pour les consommateurs puisqu’il repose sur le principe du « acheter maintenant et payer plus tard ». C’est toujours pratique quand on veut acheter un bien ou un service à un moment précis alors qu’on n’a pas la somme nécessaire sur son compte. Par ailleurs, il faut savoir que les frais de découvert sont limités pour ce genre de paiement.

Pour ce qui est des inconvénients, les coûts peuvent être assez élevés pour l’obtention de la carte de crédit à paiement différé. Enfin, il y a aussi la difficulté dans le contrôle des dépenses et le risque d’endettement accru qui doivent absolument être pris en considération.